Le changement climatique est une réalité aux quatre coins de la planète, et ce dans ses manifestations les plus diverses : sécheresse, inondations et autres phénomènes climatiques extrêmes.
Réchauffement, dérèglement, changement climatique… Quelles différences ?
Le réchauffement climatique est le constat d’une augmentation de la température terrestre moyenne sur de longues périodes. On parle aussi de changement climatique ou de dérèglements climatiques car on note des changements importants dans les phénomènes climatiques : plus de canicules, ou inversement plus de précipitations, fréquence des tempêtes ou des ouragans plus élevée, etc. Il s’agit d’étudier et d’anticiper les variations de température pour l’ensemble du globe et sur des temps longs (étude du climat à grande échelle) et non la variabilité des températures à l’échelle de quelques jours ou sur une saison (prévisions météorologiques).
Les causes du réchauffement climatique : origine naturelle ou origine humaine (anthropique) ?
L’effet de serre, un phénomène naturel
Un tiers des rayons du soleil que reçoit la terre est renvoyé par elle dans l’atmosphère sous forme de rayonnement infrarouge ; les deux tiers restants étant absorbés par les océans et les sols. Des gaz naturellement présents dans l’atmosphère, comme l’ozone (O3), la vapeur d’eau (H20), le protoxyde d’azote (NO2), le méthane (CH4) ou le dioxyde de carbone (CO2), empêchent une partie de ce rayonnement de s’échapper dans l’espace et le renvoient vers la terre, ce qui la réchauffe. C’est l’effet de serre. Ce phénomène naturel nécessaire joue un rôle de régulateur du climat et permet à la terre d’avoir une température moyenne habitable (15°C au lieu de -18°C).
L’augmentation des gaz à effet de serre due aux activités humaines
Mais l’homme a modifié cet équilibre en envoyant de grandes quantités de gaz à effet de serre dans l’atmosphère depuis les premières révolutions industrielles jusqu’à nos jours (effet de serre additionnel). Principalement du CO2 (77% des émissions) avec l’utilisation massive des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) mais aussi du méthane avec l’agriculture intensive et les décharges. En cause également la déforestation, les forêts ayant un rôle de captage du CO2 (puits de carbone). Depuis 1850, le CO2 a augmenté de 40%. Il était de 270 ppm (parties par millions) à la fin du 19e siècle. Il atteint les 400 ppm aujourd’hui, la plus forte concentration depuis 800 000 ans ! Sa présence dans l’atmosphère peut durer plusieurs centaines d’années. L’augmentation du dioxyde de carbone (ou gaz carbonique) dans l’atmosphère est la principale cause du réchauffement climatique.
L’augmentation de la température moyenne
Résultat, la température moyenne à la surface de la planète est en constante augmentation. Elle a progressé d’environ 0,8°C depuis la fin du 19e siècle (2° à 4°C dans les régions polaires). Au rythme des émissions de CO2 actuelles, les scientifiques s’attendent à une augmentation entre 1,5° et 5,3°C de la température moyenne d’ici à 2100, si aucune mesure n’est prise, ce qui aurait des conséquences néfastes pour l’humanité et la biosphère. Ce qui suppose de réduire drastiquement les émissions de CO2, en limitant notamment l’utilisation des énergies fossiles.
Les conséquences du réchauffement climatique
A l’échelle de la planète, une hausse de la température moyenne de 0,8°C a des conséquences considérables à l’échelle locale, à la fois sur les équilibres écologiques et sur nos sociétés.
Dérèglements météorologiques
Depuis des décennies à présent, météorologues et climatologues du monde entier observent les effets du réchauffement sur les phénomènes météorologiques : plus de précipitations ou plus de sécheresse, des épisodes caniculaires en hausse, augmentation et aggravation des phénomènes climatiques extrêmes : cyclones, tempêtes, ouragans…
Océans
Le réchauffement climatique entraîne une élévation du niveau des océans. En un siècle, l’augmentation atteint les 18 cm (dont 6 cm les 20 dernières années). Le pire scénario envisage une élévation jusqu’à 1 m d’ici à 2100. En cause, la fonte des glaces dans l’antarctique et le recul des glaciers.
Très préoccupant également : l’acidification des océans. La grande quantité de CO2 captée par les océans rend ces derniers plus acides avec de graves interrogations sur la capacité d’adaptation des coquillages, des récifs coralliens ou du plancton.
Biodiversité
L’augmentation des températures, les bouleversements des climats, des saisons, perturbent les écosystèmes, modifient les conditions et les cycles de reproduction des plantes. La raréfaction des ressources et les changements climatiques modifient les habitudes de vie et les cycles migratoires des animaux. On assiste déjà à la disparition de très nombreuses espèces, notamment des espèces endémiques ou, inversement, à l’intrusion d’espèces invasives qui menacent les cultures et les autres animaux. Le réchauffement climatique impacte donc la biodiversité. C’est l’équilibre des écosystèmes naturels qui s’en trouve modifié et menacé.
Les conséquences pour l’homme
L’homme n’est pas épargné par ces bouleversements. Le changement climatique a des conséquences sur l’économie mondiale. Il bouscule déjà les équilibres sociaux, sanitaires et géopolitiques dans de nombreuses régions du monde. La raréfaction des ressources (alimentaires, énergétiques,…) fait naître de nouveaux conflits. L’élévation du niveau de la mer et les inondations provoquent la migration des populations. Les petits états insulaires sont en première ligne. On estime à 250 millions le nombre possible de réfugiés climatiques en 2050.
Plus proche de nous, en France, un été caniculaire comme nous l’avons connu en 2003 (15 000 morts) deviendrait fréquent à la fin du siècle.